Écarts pupillaires – Casseurs … et payeurs

Ecarts pupillaires ophtalmologistesPour faciliter la vente en ligne de lunettes de vue, les  médecins Ophtalmologistes ont obligation de mentionner les écarts pupillaires sur leurs ordonnances depuis le 18 septembre 2014.
Aujourd’hui en 2018, avec quelques années de recul, le constat est plus que mitigé… même si l’intention du Ministre de l’époque Benoît Hamon était louable et sincère.

Tout d’abord les médecins Ophtalmologistes ne renseignent pas tous ces informations.
Et quand ils le font, plusieurs cas se présentent :

  1. Ils le font à reculons, en prenant d’infinies précautions et précisant qu’il faut recourir à un opticien diplômé pour faire ses lunettes … et blablabla.
    C’est compréhensible car le médecin s’intéresse en premier lieu à l’œil en tant qu’organe pour en vérifier la bonne santé. Ils n’ont objectivement que faire des écarts pupillaires, qui ne concernent en rien la santé intrinsèque de l’œil. Ces mesures n’intéressent que l’Opticien qui aura à confectionner les lunettes pour une vision binoculaire.
  2. Les valeurs données sont approximatives, voire fantaisistes pour certains. A noter le désarroi de nos clients qui se retrouvent avec autant de valeurs différentes que d’ordonnances.

C’est pourquoi autant arrêter cette hypocrisie et convenir que la mesure des écarts pupillaires est du ressort exclusivement de l’Opticien.

En revanche nous gagnerions à tous à bien remonter les coûts d’erreurs à leur vrais  »parents ».
Quand nous fabriquons des lunettes de vue, notre responsabilité est de bien les faire, avec les bonnes mesures, celles qu’on a prises, les bons réglages, etc. Et si le travail est mal fait, il est alors à refaire, et c’est pour notre pomme.
Et bien nous verrions d’un bon œil qu’il en soit de même pour les Médecins quand ils se trompent dans leurs prescriptions, car pour le moment les Opticiens assument seuls et à leurs frais les erreurs d’ordonnances… et sans dépassements d’honoraires?

Projet de loi HAMON, le Président du SNOF, Syndicats des Ophtalmologistes de France, écrit aux Sénateurs

Le 19 janvier, le Professeur Rottier, Ophtalmologiste et Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France, SNOF, a adressé une lettre aux Sénateurs ayant examiné le projet de loi relatif à la consommation (projet de Benoît Hamon) et en particulier les points ayant trait à la délivrance de lunettes de vue.
Ce courrier étant public sur le Huffingtonpost  nous nous permettons d’en exposer l’un des thèmes et de préciser notre position chez ExperOptic.

La mesure des écarts pupillaires par les Ophtalmologistes :
Sic : Vous insistez pour nous imposer la mesure de l’écart inter-pupillaire et son inscription sur les ordonnances de lunettes. Ce faisant, vous allez augmenter les difficultés d’accès à l’ophtalmologiste: cette mesure consomme 2-3 minutes par patient, soit 30 minutes par jour et par praticien. À raison de 10 millions d’ordonnances de lunettes par an, cela équivaut à monopoliser plus de 200 équivalents temps plein d’ophtalmologistes. Ou, pour le dire autrement, à supprimer 2 ophtalmologistes par département! À l’heure où les délais d’attente de notre profession battent des records en raison de la pénurie de praticiens (+ de 100 jours d’attente en moyenne pour un rendez-vous), les Français seront sans doute ravis d’apprendre cette bonne nouvelle…. Pourquoi vouloir imposer aux médecins, déjà surchargés, ce qui relève de la compétence des opticiens … ?
Que ce soit dit: nous ne consacrerons pas 30 minutes par jour à cette mesure, au détriment de patients qui ont besoin d’être soignés.
…. Alléchés par la promesse d’un vendeur de lunettes en ligne, qui vous fait miroiter le chiffre insensé d’1 milliard d’euros de pouvoir d’achat rendu aux Français », il me semble que vous avez perdu tout sens critique.

Nous ressentons une hostilité à la vente en ligne pour des raisons qu’objectivement nous ne comprenons pas.
La vente en ligne permet l’accès à de bons équipements visuels que nos concitoyens ne pourraient financer dans des magasins traditionnels, et sur ce point, un Syndicat représentatif de médecins dévoués à la santé de ses concitoyens ne devrait que se réjouir et se satisfaire !

Et que faut-il penser alors lorsque le Président d’un Syndicat de médecins conseille une corporation d’Opticiens dans un forum professionnel d’Opticiens prêts à tout pour dénigrer la vente en ligne.
Mais pourquoi tant de parti pris !

Notre position chez ExperOptic :
Clairement, nous n’avons pas besoin que les Ophtalmologistes précisent les écarts pupillaires !
En ce qui nous concerne, avec notre kit de prise de mesures, nous le faisons très bien et nous n’utilisons que nos mesures pour confectionner nos lunettes, et 95 % de nos ventes sont des lunettes de vue avec des verres progressifs.
Nous comprenons que les Ophtalmologistes ne souhaitent pas prendre en compte cette tâche additionnelle. C’est du temps supplémentaire à chaque examen, les ophtalmologistes ne sont pas bien équipés pour mesurer les 1/2 écarts et surtout, ils n’ont pas à engager leur responsabilité sur des mesures dont ils n’ont que faire et qui pourraient leur attirer des reproches de la part de leurs patients en cas de litiges sur des lunettes ne convenant pas.

Cependant, pourquoi la responsabilité du médecin Ophtalmologiste ne serait pas engagée sur la justesse des prescriptions qu’il délivre à ses patients ?
En tant qu’Opticien en ligne, nous assumons légitimement nos erreurs avec des clauses du type  »satisfait ou remboursé » mais force est de constater que la totalité des insatisfactions de nos clients se révèlent être des erreurs de prescription, que nous assumons en tant que dernier maillon de la chaîne (toujours en refaisant les lunettes).
Or nos clients ne sont que vos patients, pas les plus fortunés, et une paire de lunettes coûte toujours beaucoup plus cher qu’un rdv, parfois vite fait (sic nos clients, pas nous), même avec un dépassement d’honoraire.

Pour conclure, nous comprenons votre position pour ces prises de mesures et nous la partageons, cependant nous apprécierions le SNOF s’engage auprès de ses adhérents pour plus de justesse des prescriptions.

Et de grâce, que le SNOF cesse de s’investir avec tant de parti pris dans un débat sur la vente en ligne, corporatiste, largement animé par de gros groupes financiers, dont vous avez  d’ailleurs souligné la débauche publicitaire dans votre lettre… Sic … Interdire la publicité, par exemple, permettrait d’économiser 60€ par équipement! (soit « 600 millions de pouvoir d’achat rendus aux Français », puisque l’heure est aux calculs inconsidérés)

 

L’ophtalmologiste : le médecin de la vision

L’ophtalmologiste est le médecin des yeux. En effet, il s’occupe de contrôler la vue afin de détecter les troubles de la vue comme la myopie ou la presbytie.

Contrôler la vue et détecter les maladies des yeux

C’est donc lui qui va vous prescrire une correction adéquate pour vos lunettes ou vos lentilles suite à une série de tests : vous n’allez pas directement chez l’opticien, à moins d’avoir une ordonnance de moins de 3 ans rédigée par un ophtalmologue. Mais l’ophtalmologiste ne s’occupe pas seulement de détecter les troubles de la vision : il soigne aussi les maladies qui touchent les yeux comme la cataracte ou le glaucome. Vous serez donc amené un jour ou l’autre à faire contrôler votre vue chez un ophtalmologue.

La visite chez l’ophtalmologiste

En général, la première visite se fait à l’âge de 6 mois : en effet, il est possible de détecter très tôt les problèmes de vue chez les bébés ! Comme de nombreux troubles de la vue se développent pendant l’enfance, un contrôle au CP et en 6eme sont obligatoires. Passé cet âge, il est indispensable d’aller voir un ophtalmologue aux premiers signes d’un trouble de la vue : si vous avez du mal à lire de près ou si vous voyez flou les objets lointains. L’ophtalmologiste vérifiera l’état de votre vue et vous prescrira des lunettes de vue si vous en avez besoin. Vous devrez ensuite faire régulièrement contrôler votre vue par votre médecin des yeux pour vérifier son évolution.

Faire contrôler sa vue

En France, de plus en plus de personnes pensent à faire contrôler régulièrement leur vue. Malheureusement, certaines continuent d’ignorer qu’elles ont un trouble de la vision et d’autres ont tout simplement une mauvaise correction. Tous les deux à trois ans, il est donc indispensable de faire vérifier sa vue et ce même pour les personnes qui ne portent pas (encore) de lunettes.

Pourquoi contrôler sa vue ?

Les porteurs de lunettes le savent : avec l’âge, la vue continue de se modifier et certaines maladies de la vision peuvent même apparaître en plus. Par exemple, en vieillissant, des troubles comme la presbytie ou la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) peuvent se déclencher. Mais même sans parler des troubles visuelles propres aux personnes âgées, il est important de faire vérifier sa vue : en effet, on porte rarement les mêmes lunettes toute sa vie, car la vue évolue.

Il peut aussi être intéressant de faire vérifier sa vue si on ne porte pas de lunettes. Déjà, il arrive que l’on ne se rende pas compte d’un problème de vue : des symptômes comme un mal de tête peuvent cependant alerter. De plus, un contrôle de la vue permet souvent de découvrir des maladies sans rapport avec les yeux à première vue : le diabète par exemple.

Chez qui contrôler sa vue ?

Vous pouvez faire contrôler votre vue par un ophtalmologue ou par un opticien. Mais attention : seuls les ophtalmologues sont habilités à faire des tests poussés pour détecter les maladies liées à la vision. Par contre, si vous portez déjà des lunettes et que vous voulez juste changer de lunettes, vous pouvez demander à un opticien d’adapter votre correction : il vous faut juste une ordonnance datant de moins de 3 ans.