Comme on parle beaucoup de lunettes en ce moment dans les médias, et surtout depuis que plusieurs enquêtes retentissantes viennent remettre en cause la »transparence » du sujet… rajoutons-en un peu.
Pour transformer un palet (disque de matière première) en verre correcteur, à fortiori progressif, le verre doit être surfacé. Le surfaçage est donc une opération complexe et précise car l’évolution de la vision doit rester continue sur la totalité du verre.
Jusqu’à une dizaine d’année auparavant, jusqu’à la conversion quasi totale du marché en verres organiques, les techniques de surfaçage étaient lourdes.
Mais aujourd’hui, les techniques ont fortement évolué et la fabrication des verres progressifs est en train de basculer en fabrication dite » Freeform » ou point par point.
En Freeform »traditionnel », la face avant est standard, avec une cambrure uniforme à l’horizontale et la verticale.
La technique de surfaçage est proche du tournage en commande numérique : le »verre » est monté sur un mandrin. Il est mis en rotation et un outil coupant vient usiner la face arrière (celle proche de l’œil) avec des déplacements contrôlés par une commande numérique (c’est un ordinateur) suivant des calculs intégrant la correction à mettre sur le verre. Vous pouvez visionner sur Youtube les 2 premières minutes de cette excellente vidéo de la société Hephilens (machines Schneider).
Ces procédés sont parfaitement au point avec maintenant peu de fabricants de ces machines très performantes (Satisloh, Schneider). Les propriétés correctrices du verre ne sont plus liées à la performance des machines mais au programmes qui pilotent les outils.
D’où la question qui tue : Pourquoi les verres haut de gamme et entrée de gamme ont ils des prix si différents alors qu’ils passent sur les mêmes machines ?
En changeant uniquement le programme, le verre sera in fine vendu 30€ … ou 300€ au client !
Trop fort , ça c’est du marketing !
Nul doute qu’il y a là un sujet dont on reparlera bientôt dans les média car c’est toujours le consommateur et sa mutuelle qui payent.
Enfin, chez ExperOptic, nous avons pris le parti de prendre le meilleur du Freeform »traditionnel » chez notre verrier, filiale d’un des plus grands verrier (sur machines Satisloh/Essilor), et décidé de réduire nos marges
Quant à nos verres CamberX², leur face avant est plus complexe chez notre verrier ce qui justifie un surcoût en fabrication… mais quel confort !