Que représente la vente de lunettes sur internet ?

La vente de lunettes en ligne représente à peine 5% du marché de l’optique. C’est encore peu, certes, mais les chiffres grossissent de jours en jours. En effet, l’optique est un marché de plus de 5 milliard de dollars qui attise les convoitises. Les opticiens sur internet revendiquent des prix tournant autour de 140€ quand l’État prend comme référence, pour les lunettes vendues en France, un prix entre 200 € pour des verres simples et 500 € pour des progressifs. Selon les opticiens en magasins, cette baisse des prix est là pour cacher une perte de qualité.  « Les sites devente en ligne se cantonnent à une gamme moyenne », estime Christian Roméas, le président du Syndicat des opticiens sous enseigne (Synope). « Nous proposons aussi des produits de marque et des verres progressifs », réplique Emmanuel Gréau, de Direct optic.

La marge est-elle plus élevée chez les opticiens en magasin ?

Très nombreux, les magasins feraient peu de vente. Leur marge, cependant, est très importante : elle est en effet de 60%.  « Nous, sur internet, nous faisons le contraire, dit Yves Jacquot, le président de l’Afoi. Nous limitons les marges pour faire beaucoup de ventes. »

Les opticiens traditionnels sont-ils inquiets ?

Bien que la vente de lunettes en ligne soit inéluctable, l’union des opticiens reste sereine car persuadée qu’elle reste limitée : « impossible de vendre toutes les puissances de correction sans rencontrer le client ». Pour Christian Roméas, du Synope, « la prise de mesure en magasin, pour le centrage des verres, est fondamentale et elle est, dans bien des cas, impossible à réaliser à distance ». Outre les possibilités de prise de mesures grâce aux nouvelles technologies, certains e-opticiens ont développé de réelles possibilités de prises de mesure précises et professionnelles. C’est notamment le cas d’ExperOptic qui, grâce à son kit de prise de mesures, est extrêmement précis et permet les services tels que le réglages et l’ajustage des lunettes, chose que les opticiens en magasin pensaient être les seuls à être en mesure de proposer.

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